EREVAN, 9 AOÛT, ARMENPRESS. Lars Patrik Berg, député européen allemand et membre permanent de la commission des relations étrangères et de la sous-commission sécurité et défense du Parlement européen, a interrogé le Haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, sur l'escalade de la situation dans le Haut-Karabakh. ARMENPRESS rapporte, citant European Neighbourhood Monitor, que un groupe d'autres députés européens s'est joint à cette affaire.

"Alors que l'attention du monde entier se porte sur l'invasion criminelle de l'Ukraine par la Russie, la situation dans le Haut-Karabakh continue de se détériorer.

Les troupes azerbaïdjanaises ont attaqué le village de Parukh le 24 mars 2022 et ont violé le cessez-le-feu le 28 mai 2022, blessant mortellement un soldat arménien.

Cela s'est produit un jour après une déclaration grossière du président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, qui a décrit le recours à la force comme une tentative d'appliquer le droit international, affirmant que le conflit du Haut-Karabakh a été complètement résolu, formulant des exigences concernant le territoire souverain de l'Arménie et utilisant des mots durs, déclarant que "les nazis d'Arménie" "devraient s'asseoir et ne pas regarder de notre côté s'ils ne veulent pas que leurs têtes soient à nouveau écrasées".

Ces actions et déclarations vont ouvertement à l'encontre des dispositions de l'accord de cessez-le-feu de novembre 2020, ainsi que de l'esprit de la déclaration faite après la réunion trilatérale entre l'Arménie, l'Azerbaïdjan et l'UE à Bruxelles le 22 mai 2022.

Nous souhaitons donc demander à la vice-présidente de la Commission / Haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité quelles mesures concrètes le Service européen pour l'action extérieure prend pour empêcher une recrudescence des hostilités dans le Haut-Karabakh et pour poursuivre un dialogue constructif entre les parties", peut-on lire dans ce document.

En réponse, Josep Borrell a déclaré que l'UE est profondément préoccupée par les récents incidents entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan et la possibilité d'une nouvelle escalade. La Commission regrette les pertes de vies humaines.

"L'UE adopte une approche positive de la poursuite des pourparlers trilatéraux menés par le président du Conseil européen avec le Premier ministre arménien et le président azerbaïdjanais. Ces efforts ont déjà donné de nombreux résultats, mais un processus de paix n'est jamais sans difficultés. L'objectif de l'UE reste de contribuer à un accord global pour une paix et une sécurité durables dans la région.

Le Haut Représentant/Vice Président a été en contact régulier avec l'Arménie et l'Azerbaïdjan depuis le début des hostilités. Le représentant spécial de l'UE pour le Caucase du Sud et le conflit en Géorgie a participé à la préparation des réunions trilatérales et a assuré le suivi sur le terrain de la mise en œuvre des accords conclus entre les dirigeants de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan, le plus récemment au début du mois de juin 2022. Le 31 mai 2022, le porte-parole du président du Conseil européen a publié une déclaration réaffirmant la nécessité d'un processus de négociation juste et équilibré et la nécessité de préparer la population à la paix. Le président du Conseil européen s'est également adressé aux deux chefs d'État et de gouvernement début juillet 2022 au sujet des récentes déclarations acerbes qui ne sont pas propices à la nature et à l'esprit des pourparlers et a exprimé la volonté de l'UE de convoquer le prochain round de pourparlers trilatéraux à Bruxelles", peut-on lire dans la réponse du haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell.