EREVAN, 31 MARS, ARMENPRESS:  Le destin de l'Artsakh (Haut-Karabakh) est étroitement lié à celui du Syunik, tandis que le Syunik est la clé de l'intégrité de l'Arménie, a déclaré le président du Conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, le 31 mars à Erevan.

"C'est pourquoi nous avons décidé de conclure un accord de coopération entre notre région et la région de Syunik. L'accord a été signé dans un lieu très significatif, le monastère de Tatev. La coopération portera sur les soins de santé, l'agriculture et l'éducation. J'ai dit que quiconque attaquera Syunik attaquera ma région", a dit M. Wauquiez, répétant la déclaration qu'il avait faite lors de la cérémonie de signature.

Il a appelé la France et la communauté internationale à prêter attention à l'Arménie et à l'Artsakh face aux menaces de l'Azerbaïdjan.

"Il ne s'agit pas d'un différend entre deux pays dont les frontières ne sont pas clarifiées et qui pourrait durer éternellement, il s'agit d'un mépris total des droits de l'homme qui sont protégés par toutes les conventions internationales, il s'agit d'une volonté de détruire une nation, sa culture et son histoire, sa mémoire. C'est certes le combat de l'Arménie, le combat de l'Artsakh, mais c'est aussi un combat plus vaste, c'est un combat pour toutes les valeurs que nous portons. C'est un combat pour la civilisation et la démocratie. Se protéger, c'est protéger toutes ces valeurs", a ajouté l'homme politique français.

Il a appelé à une réaction plus forte de la communauté internationale et à des sanctions internationales contre le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev.

"Il a été décidé de ne plus acheter de gaz russe après l'occupation de certaines parties de l'Ukraine, mais le gaz azerbaïdjanais est-il plus acceptable ? Pourquoi n'y a-t-il pas eu de conséquences pour ce qui s'est passé, pourquoi n'y a-t-il pas de sanctions contre le régime d'Aliyev ? Je partage ces questions avec vous et je suis également en colère", a-t-il déclaré.

M. Wauquiez a indiqué qu'il s'était rendu dans la province de Syunik avec sa délégation de 40 personnes. Tous les membres de ma délégation peuvent maintenant dire : "J'ai été là, j'ai vu ce qui se passe, je sais ce qui se passe. Les troupes azerbaïdjanaises sont venues s'emparer des parties du territoire souverain de l'Arménie où nous nous étions rendus un jour auparavant."