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Une coalition internationale forte peut empêcher l'invasion totale du Haut-Karabakh par les Azéris

Une coalition internationale forte peut empêcher l'invasion totale du Haut-Karabakh par 
les Azéris

EREVAN, 18 AOÛT, ARMENPRESS: Le député européen François Alfonsi (France), coprésident du groupe d'amitié Parlement européen-Artsakh, n'est pas pleinement satisfait de la politique de l'UE concernant le conflit du Haut-Karabakh. Toutefois, l'eurodéputé estime que grâce au travail et à la pression constants du Parlement européen, l'UE tente d'être plus active et de s'impliquer davantage dans le processus.

Dans un entretien avec le correspondant d'ARMENPRESS à Bruxelles, Lilit Gasparyan, M. Alfonsi a déclaré que le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev et le président russe Vladimir Poutine devaient tout d'abord respecter l'accord du 9 novembre 2020.

Il a déclaré que la logique du corridor de l'époque de la guerre froide entre la République démocratique allemande (RDA, Allemagne de l'Est) et la République fédérale d'Allemagne (RFA, Allemagne de l'Ouest) pourrait servir d'exemple pour une solution possible au conflit du Haut-Karabakh.

"L'UE s'occupe plus ou moins de la question", a déclaré M. Alfonsi lorsqu'on lui a demandé d'évaluer la politique de l'UE en réponse à la catastrophe humanitaire du Haut-Karabakh résultant du blocus.

"Je pense que c'est le résultat du travail et de la pression constants du Parlement européen. La mission d'observation que M. Borrell a envoyée en Arménie est néanmoins une étape positive. Par ailleurs, le président du Conseil européen réunit les dirigeants de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan pour essayer de trouver une solution. Je pense que l'Europe est impliquée dans une certaine mesure, et c'est plutôt dans l'intérêt du peuple arménien que l'Europe soit impliquée, parce que l'Europe, en plus de l'influence diplomatique internationale, a aussi des moyens de pression économique, qui sont réels.  L'UE pourrait utiliser ces moyens si elle le souhaitait. C'est une situation difficile, et si l'Europe devait quitter toute initiative, la situation deviendrait encore plus difficile. C'est ma première réponse. Deuxièmement, il y a un accord international qui doit être respecté. Il s'agit d'une condition préalable, l'accord de cessez-le-feu, qui prévoit explicitement la libre circulation le long du corridor de Latchine sous la garantie des forces de maintien de la paix russes. Ils sont les seuls sur le terrain à savoir ce qu'ils doivent faire, c'est pourquoi je pense que cela devrait être le point de départ des discussions. En fermant le corridor de Latchine, M. Aliyev utilise sa position de force. Il a fait des propositions sur de nouvelles entrées et routes possibles, qui passeraient par le territoire azéri, sous son contrôle total. Mais cela ne peut se faire, car il n'y a pas de confiance, notamment de la part des Arméniens vivant dans le Haut-Karabakh. L'Europe doit montrer qu'en réunissant les principaux acteurs, elle a l'influence nécessaire pour imposer le respect total de l'accord de cessez-le-feu de 2020, car tout doit se passer autour de cet accord.

La seule chose reconnue par tout le monde, par les Russes, les Américains, les Européens, les Azerbaïdjanais et les Arméniens, c'est l'accord de cessez-le-feu qui a été signé, y compris par M. Aliyev. Donc, la première chose qu'il faut demander aux acteurs internationaux, c'est de dire à M. Aliyev de respecter sa propre signature", a ajouté l'eurodéputé.

François Alfonsi a ajouté qu'il existe une forte majorité au Parlement européen qui continuera à soutenir le peuple arménien.

Il a noté que la mission d'observation de l'UE envoyée à la frontière arménienne a, dans une certaine mesure, empêché l'Azerbaïdjan de lancer de nouvelles attaques.

Le député Alfonsi a averti que l'objectif ultime d'Aliyev est l'invasion complète du Haut-Karabakh et a souligné que seule une coalition de grandes puissances peut l'empêcher.

Interrogé sur son point de vue concernant un éventuel traité de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, le député européen a déclaré que le principe fondamental d'un tel accord devrait être le respect des droits de chaque citoyen.

Le principe fondamental est que chaque citoyen puisse dire "mes droits sont respectés". Il ne peut y avoir de paix que si les gens considèrent que leurs droits sont respectés. Comment les Arméniens vivant dans le Haut-Karabakh peuvent-ils dire que leurs droits ou leur territoire sont respectés dans ces conditions ? Ils ne le peuvent pas. L'Europe le sait bien", a déclaré M. Alfonsi.

"Il est nécessaire d'avoir des garanties concernant l'intégrité territoriale, les droits de la population arménienne et l'inviolabilité du corridor de Latchine, tout comme entre l'Allemagne de l'Ouest et l'Allemagne de l'Est pendant la guerre froide", a-t-il ajouté.








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