EREVAN, 9 OCTOBRE, ARMENPRESS: L'armée israélienne a déclaré lundi avoir frappé des centaines de cibles du Hamas et du Jihad islamique dans la bande de Gaza au cours de la nuit et avoir envoyé quatre divisions de combat au sud, où elle continue de combattre les militants islamistes deux jours après une incursion sanglante, rapporte Reuters.

Un porte-parole militaire a déclaré que les combats se poursuivaient sur sept ou huit sites près de Gaza, deux jours après que des hommes armés du groupe islamiste Hamas ont tué 700 Israéliens et en ont enlevé des dizaines d'autres lors du raid le plus meurtrier en territoire israélien depuis les attaques de l'Égypte et de la Syrie lors de la guerre de Kippour, il y a 50 ans.

Les combattants du Hamas ont également continué à pénétrer en Israël depuis Gaza, a déclaré le porte-parole.

Des avions de chasse, des hélicoptères et des pièces d'artillerie ont frappé plus de 500 cibles du Hamas et du Jihad islamique dans la bande de Gaza au cours de la nuit, notamment des centres de commandement du Hamas et du Jihad islamique et la résidence d'un haut responsable du Hamas, Ruhi Mashtaa, qui aurait aidé à diriger l'infiltration en Israël.

Des médecins de Gaza ont déclaré qu'au moins sept Palestiniens avaient été tués lors de deux frappes aériennes israéliennes sur deux maisons. Les avions israéliens ont effectué des dizaines de frappes aériennes, dont un grand nombre dans la ville de Beit Hanoun, au nord de la bande de Gaza.

Dimanche, les frappes aériennes israéliennes ont touché des immeubles d'habitation, des tunnels, une mosquée et les maisons de responsables du Hamas à Gaza. Le ministère palestinien de la santé a déclaré que plus de 400 personnes, dont de nombreux enfants, avaient été tuées.

Le porte-parole de l'armée israélienne, le lieutenant-colonel Jonathan Conricus, a déclaré que le pays avait fait appel à environ 100 000 soldats.

Les prix du pétrole ont augmenté de plus de 3 dollars le baril dans les échanges asiatiques lundi, alors que les violences ont aggravé l'incertitude politique au Moyen-Orient et suscité des inquiétudes quant à l'approvisionnement en provenance de l'Iran.

L'Iran est un allié du Hamas et, bien qu'il ait félicité le Hamas pour l'attaque, sa mission auprès des Nations unies a déclaré que Téhéran n'était pas impliqué dans les affrontements.

Plusieurs transporteurs aériens internationaux ont suspendu leurs vols avec Tel-Aviv à la suite de l'attaque du Hamas, déclarant qu'ils attendaient que les conditions s'améliorent avant de reprendre.

Au-delà de la bande de Gaza sous blocus, les forces israéliennes et la milice libanaise du Hezbollah, soutenue par l'Iran, ont échangé des tirs d'artillerie et de roquettes dimanche, tandis qu'en Égypte, deux touristes israéliens et un guide ont été abattus.

Le ministère palestinien des Affaires étrangères a dénoncé ce qu'il a appelé une "campagne barbare de mort et de destruction" de la part d'Israël.

Plusieurs Américains ont été tués par des assaillants du Hamas, a confirmé le porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison-Blanche. La Thaïlande a déclaré que 12 de ses ressortissants avaient été tués et 11 enlevés.

Les combattants palestiniens ont emmené des dizaines d'otages à Gaza, dont des soldats et des civils, des enfants et des personnes âgées. Un deuxième groupe militant palestinien, le Jihad islamique, a déclaré détenir plus de 30 des captifs.

Des appels à la retenue ont été lancés dans le monde entier, mais les pays occidentaux ont largement soutenu Israël.

Le 7 octobre, le ministère arménien des Affaires étrangères a appelé à la fin des violences. "Nous sommes choqués par la violence entre les Palestiniens et Israël et par le fait que la population civile soit prise pour cible. Nous exprimons nos condoléances aux familles des victimes et nous souhaitons un prompt rétablissement aux blessés. Nous nous joignons aux appels internationaux pour mettre fin à la violence", a déclaré le ministère arménien des Affaires étrangères dans un communiqué publié le X.